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Pro League

Journée d'étude consacrée à la sécurité dans le football : plus d'opportunités pour la technologie et un meilleur flux d'informations

Mardi, la Pro League a organisé une journée d'étude consacrée à la sécurité dans le football, en collaboration avec le Centre for Policing and Security. 100 représentants des zones de police et des services de sécurité se sont réunis au AFAS-stadion du KV Mechelen pour une recherche académique et des analyses de terrain sur les différents acteurs et facettes de la sécurité dans le football.

L'UGent, le département sécurité de l'URBSFA, le service de la sécurité dans le football du ministère de l'Intérieur, les zones de police de Bruxelles-Midi et de Bruges, l'échevin de Malines Alexander Vandersmissen et le CEO de la Pro League Lorin Parys ont participé activement à cette journée.

"Du côté de la Pro League, nous voulons être au centre de la société et rassembler les acteurs sociaux autour du football. Il va sans dire que, pour un thème aussi crucial que la sécurité dans le football, nous voulons une collaboration forte. Nous sommes donc heureux d'avoir pu rassembler, en collaboration avec le Centre for Policing and Security, 100 représentants des zones de police locales et des services de sécurité. En réunissant les réflexions des services de police, du monde académique, de l'administration, de nos collègues des ligues étrangères et, bien évidemment, de nos clubs, nous pourrons mieux comprendre les défis d'aujourd'hui et de demain et disposer d'une base solide pour travailler ensemble en faveur de notre football et de nos supporters", affirme Lorin Parys, CEO de la Pro League.

Lors des présentations, une analyse des mesures déjà en vigueur a pu être effectuée. Ainsi, l'introduction de la Chambre nationale pour les exclusions civiles, la chambre indépendante pour les interdictions de stade de l'URBSFA et de la Pro League, a été considérée à l'unanimité par toutes les parties comme une mesure positive avec un impact réel. 

En outre, les défis d'aujourd'hui et de demain ont également été mentionnés : le renforcement du contrôle d'accès, l'espace juridique permettant l’utilisation de la technologie pour renforcer la sécurité et la nécessité d'un plus grand échange d'informations entre tous les acteurs.

Présentation de l'étude de l'UGent 

Au cours de la journée d'étude, les conclusions d'une étude de l'UGent sur la sécurité dans le football au sein et autour des stades des clubs professionnels belges, menée par le professeur Wim Hardyns, ont également été présentées. À cet effet, les responsables sécurité de 19 clubs professionnels belges avaient été interrogés. Ci-dessous un certain nombre de conclusions de cette étude :

  1. Communication proactive : il existe un besoin évident d’une communication proactive entre les clubs et les supporters, et en particulier les groupes Ultra. Cela garantit la transparence et permet aux clubs de prévoir et de traiter les incidents potentiels. Des dialogues constructifs peuvent conduire au respect mutuel et même à des initiatives de collaboration.

  2. Procédures en matière de sécurité : Les procédures actuelles de fouille superficielle par les stewards sont considérées comme inefficaces pour la détection des objets interdits tels que les engins pyrotechniques. Il y a un appel pour améliorer ces procédures, éventuellement avec l'aide de la technologie.

  3. Sanction et application : le traitement des dossiers par la Chambre nationale pour les exclusions civiles constitue un progrès, principalement en raison de la rapidité du processus. De plus en plus, le recouvrement des amendes auprès des auteurs individuels est également appliqué par les clubs, bien que les possibilités soient limitées pour l'instant en raison des problèmes d'identification.

  4. Uniformité et collaboration : le manque d'uniformité dans l'approche des mauvais comportements par les différentes zones et services de police est néfaste pour une application cohérente. Tant au niveau national qu'international, l'accent doit être mis sur une approche uniforme afin que les supporters ne se sentent pas traités de manière inégale et que les comportements d'imitation puissent être évités.

  5. Consommation d'alcool et de drogues : l'augmentation de la consommation de substances parmi les supporters, en particulier depuis la pandémie de coronavirus, est une tendance inquiétante qui accroît les risques pour la sécurité lors des matchs de foot.

  6. Innovations technologiques : le recours aux innovations technologiques telles que la reconnaissance faciale et l'identification palmaire pour le contrôle ouvre de nombreuses possibilités, à la fois en termes de commodité et de respect des sanctions. Un véritable déploiement est aujourd'hui hypothéqué par des défis financiers et surtout juridiques (GDPR). Il est nécessaire de poursuivre les recherches et de mettre en place des projets pilotes.

  7. Investissement dans la sécurité : la nécessité d'investir dans des systèmes de caméras fiables est cruciale pour l'identification des auteurs. Il s'agit là d'une responsabilité essentielle des clubs pour garantir une application efficace des sanctions.

  8. Législation et politique : la nouvelle législation relative au football doit être plus conforme à la pratique, en accordant plus d'attention aux défis réels auxquels sont confrontés les responsables sécurité. Par exemple, l'inefficacité des fouilles superficielles, l'absence d'obligation de déclaration pour les personnes avec une interdiction de stade et les difficultés liées à la lutte contre les engins pyrotechniques.

  9. Futur : cette étude nous a appris que beaucoup d'informations peuvent circuler de façon ascendante vers les instances responsables (Pro League, URBSFA, Service de sécurité dans le football SPF Intérieur). Cela profite à une politique axée sur la collecte d'informations. Le professeur Hardyns propose l'idée de l'élaboration d'un baromètre lié à la sécurité dans le football, en collaboration avec les différents stakeholders. À suivre...